La titrisation De la gestion du risque à l’instabilité financière
Résumé
Depuis la crise des subprimes de l’été 2007, les vertus de la titrisation sont remis en cause. Cette technique qui est conçue pour assurer d’autres sources de financements aux banques et transférer les risques vers d’autres investisseurs capables de les gérer a fait l’objet de plusieurs critiques. Elle est considérée comme le vecteur amplificateur de la crise des subprimes qui a profondément agité les marchés financiers internationaux provoquant une crise de liquidité et de confiance dont les conséquences étaient lourdes. La crise a dévoilé certaines fragilités et lacunes dont souffre la titrisation notamment au niveau de la complexité de son montage, de la sous-estimation du risque par les agences de notation en attribuant des notes qui ne reflétaient pas la réalité des risques inhérents aux produits de la titrisation, et aussi de la présence d’asymétrie de l’information dés la signature du contrat. L’objet de ce présent papier est de mettre en exergue les bienfaits de la titrisation notamment en matière de gestion du risque, qui est considéré comme l’une des préoccupations majeure lors de sa mise en œuvre à coté de l’objectif de refinancement. Il s’agit aussi de tenter d’interpréter son rôle dans le déclenchement et la prolifération de la crise des subprimes.
##plugins.generic.usageStats.downloads##
Références
C. Lubochinsky, « le transfert du risque de crédit, de l’ingéniosité bancaire à l’instabilité financière », Revue d’économie financière, Hors série 2008, P.102
A. Bervas, « l’innovation financière et la frontière de la liquidité », Direction de la stabilité financière, Banque de France, n° 11 février 2008.
D. Schmidt., La titrisation de créances, Revue de Jurisprudence Commerciale, n°11, 1989, p.114.
J-L Rieslange &M. Contamine Raynaud, « Droit bancaire », Edition Dalloz, 1995, p 654.
A. Beltas, « La titrisation », Edition Legende, 2007, P 3.
S.Matherat, P. Toussard, « la titrisation et le système financier », Revue d’Economie Financière, n°59/2000, P.29.
C. De Boissieu, « La titrisation : une mise en perspective », Revue d’Economie Financière, n° 59/2000, p. 20
J.M. Beacco, B. Hubaud, « Titrisation : maillon clé du financement de l’économie », Edition Eyrolles, 2013, p.41
J. Stiglitz, « l’hypocrésie financière face aux crises », Journal l’économiste n°2703/2008.
P. Barneto, G.Gregorio, « Les mécanismes financiers de la titrisation », Edition Lavoisier, 2011, p.205
A. M. Bonnefous et al., « Titrisation Synthétique et Finance Carbone : l'indispensable changement de trajectoire de la finance mondiale », Management & Avenir, 2010/ n° 36, P.116
P. Artus, J.P. Betbèze, C. de Boissieu et G. Capelle-Blancard, « La crise des subprimes », Rapport CAE, 2008, p. 39.
P. Barneto et G. Gregorio : « Les mécanismes financiers de la titrisation », Edition Lavoisier, 2011
M. Aglietta, « Le rôle des agences de notation dans la titrisation des crédits », in « chroniques de la crise », le club de CPII , 2008, p.98
E. Fimbel et C. Karyotis, « La titrisation: dispositif emblématique de la financiarisation irresponsable et facteur de risques sociétaux inédits » Management & Avenir, 2011/8 n° 48,
P. Cailleteau, « Les agences de notations financière sont-elles indispensables ? Revue problèmes économiques, n 2-945, Avril 2008, p.298.
J. Selody et E. Woodman, « La réforme de la titrisation », Banque du Canada, Revue du système financier, décembre 2009, p. 58
Ce travail est disponible sous licence Creative Commons Attribution - Pas d’Utilisation Commerciale 4.0 International.